Phases de réalisation d'un cuvelage
Certaines phases ne sont nécessaires que dans certains cas bien particuliers.
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Décapage en profondeur.
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Traitement des sels (si présents !).
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Pose d'un gobetis d'accrochage ou barbotine, ou les deux dans certains cas.
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Redressage des surfaces à traiter.
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Et enfin le CUVELAGE, en deux passes successives.
Cuvelage en plusieurs étapes
1/ Décapage en profondeur
Si les murs sont plafonnés et que ceux-ci sont attaqués par des sels, les plafonnages sont souvent décollés et dégagent une odeur de moisi ! Un décapage en profondeur s’impose. Il sera brossé, débarrassé de toutes les particules de chaux, de plâtre et de poussières. Si le chantier le permet, un nettoyage en profondeur au nettoyeur à haute pression est parfaitement adapté et même recommandé. Mais bien sûr, si l'endroit à traiter est habité, le nettoyage sera exécuté par d'autres procédés.
2/ Pose d'un gobetis d'accrochage ou une barbotine
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Un gobetis est employé si la surface à traiter est très lisse et/ou fortement humide (exemples : pierres, béton lisse, briques lisses...). Ce gobetis est réalisé afin d’obtenir une accroche parfaite entre le support et le cuvelage. Celui-ci forme de petites gouttelettes, ce qui a pour effet de rendre la surface extrêmement rugueuse et de favoriser l’accrochage de l’enduit cuvelage. Si le revêtement est très humide, ce gobetis participe déjà à l’assèchement et facilite la pose des enduits.
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Dans certains cas, le gobetis peut être remplacé par une barbotine. Celle-ci est réalisée à la brosse de tapissier et permet un accrochage optimal entre le support et le cuvelage. Cette étape participe à la neutralisation des sels éventuels contenus dans le support.
3/ Redressage des surfaces à traiter
Le cuvelage ne peut excéder 20 mm d’épaisseur. Si des murs présentent de nombreuses aspérités et/ou des joints très défectueux, un redressage de la surface est nécessaire. Celui-ci est effectué avec un enduit très adhérent et hautement résistant, mais l’imperméabilisation totale est réalisée par le cuvelage, appliqué par la suite sur cet enduit de redressage.
4/ Cuvelage
Ce travail est effectué en deux passes successives, l'une à la verticale et l’autre à l’horizontale, afin d’obtenir une barrière étanche aux infiltrations d’eaux souterraines ou eaux de pluies. Une épaisseur de 10 à 20 mm est nécessaire pour obtenir un résultat irréprochable. Le produit employé est fabriqué en usine, testé et approuvé par le CSTC. Il est parfaitement adapté pour garantir une efficacité maximale. Toute humidité est définitivement stoppée, ainsi que toute pénétration éventuelle des sels, mais il est obligatoire de suivre toutes les phases de réalisation de ce cuvelage.
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S’il s’agit de murs contre terres et que la hauteur de ces terres se situe à mi- hauteur du mur (par exemple), il est nécessaire de créer une barrière (injection) au-dessus du niveau de ces terres et le cuvelage encore 20 cm plus haut. Cette barrière stoppe toute remontée capillaire qui pourrait se remettre en place à partir de ce niveau. Il est indispensable de créer cette barrière.
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Si le cuvelage doit rester nu, dans une cave par exemple, nous apportons un soin particulier à la finition de celui-ci. Il peut éventuellement être recouvert d’une peinture.
Décapage et plafonnage
Après un traitement contre l’humidité ascensionnelle, il est très souvent nécessaire de décaper l’ancien plafonnage sur une hauteur de 50 à 100 cm, voire même quelques fois 150 cm. L’humidité, remontée du sol, entraine avec elle des sels hygroscopiques qui se fixent dans la maçonnerie et dans le plafonnage.
Ces sels empêchent en effet tout assèchement de l’ancien plafonnage et absorbent en permanence l’humidité de l’air ambiant. Souvent, ces sels ont décollé le plafonnage du support. Un décapage s’impose donc, suivi de l’application d’un plafonnage neuf.
Pendant la phase d’assèchement, les sels quittent la maçonnerie et migrent en très grand nombre dans l'ancien plafonnage.
- L’avantage, c’est que lors du décapage, tous les sels sont passés de la maçonnerie dans le plâtre qu'il faudra enlever et se retrouveront donc dans les gravas du décapage.
- L'inconvénient, c'est qu'il faudra pour cela patienter le temps de l’assèchement complet, ce qui représente, suivant l’épaisseur du mur traité, de 6 mois à 1 an.
Si vous ne désirez pas attendre tout ce temps, il existe un procédé infaillible que vous pouvez retrouver dans le chapitre ci-dessous concernant
Murs de caves ou murs en partie enterrés
Quand un mur est adossé à une paroi rocheuse, ou contre des terres, celui-ci doit être protégé à l’extérieur par un cimentage hydrofuge, ou tout autre moyen de protection existant sur le marché. Mais il arrive que celui-ci est inexistant dans les anciennes constructions, ou devenu poreux au long des années. Le plafonnage se décolle alors et dégage une odeur très forte de moisi. Il se peut que tout le mur soit infecté mais il arrive qu’il n’y ait que des endroits par-ci par-là.
Vous êtes en présence d’humidité de contact, souvent accompagnée de problèmes de sels de nitrates, sulfates ou chlorures. Creuser les terres contre ce mur et refaire un cimentage + une paroi imperméabilisante serait une solution. Mais elle n’est souvent pas réalisable et il subsisterait très certainement un phénomène d’humidité ascensionnelle au bas de ce mur. Le mur ne serait plus en contact avec les terres, mais n’empêcherait pas l’humidité du sol de remonter, par capillarité ascensionnelle.
La méthode que nous employons consiste en la pose d’un cimentage appelé CUVELAGE, résistant à la pression négative des eaux souterraines. Ce cuvelage est composé de produits spéciaux assurant une étanchéité totale et une adhérence remarquable en contre pression. Sa particularité est de bloquer tous les sels qui pourraient se trouver dans le mur traité. S’il s’agit d’une partie de murs enterrée, il est obligatoire de créer une barrière au-dessus du niveau des terres. Ceci afin de stopper toute remontée capillaire qui peut démarrer à partir de ce niveau, après la pose du cuvelage.
La neutralisation des sels
Si après le décapage de l’ancien plafonnage, notre équipe constate que des sels hygroscopiques subsistent dans la maçonnerie, deux possibilités s’offrent à vous pour se débarrasser de ces sels.
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Si les sels sont en petit nombre, il est possible de pulvériser en une ou deux couches un produit neutralisateur de sels. Celui-ci pénètre dans l’épaisseur de la maçonnerie, entoure chaque cristaux de sels hygroscopiques et les empêche d’absorber l’humidité de l’air ambiant. Le plafonnage peut être exécuté après vérification de l’efficacité de ce traitement.
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Par contre, si les sels sont encore très présents dans la maçonnerie, la méthode la plus employée et certainement la plus efficace est la pose d’un enduit étanche, avec barbotine ou gobetis suivant le cas. Il s’agit du même produit que celui employé pour le cuvelage mais en couche plus mince.
Cette méthode est aussi employée si l’on désire ne pas attendre l’assèchement complet des murs traités par injection et replâtrer dans des délais très courts. Après quelques jours d’assèchement, le plafonnage neuf peut-être mis en œuvre.